Que vous inspire-t-il?
Avec ses dix doigts, Pancho Veloso touche à tout. Il tripote, trifouille, malaxe, caresse, tâte, palpe, manipule, tripatouille, triture, manie, attrape, effleure…
Il est distant, insaisissable mais voit le monde tel qu’il est vraiment.
Panchito se fie à ses sens et il ne se trompe presque jamais. Il arrive à déterminer le caractère des gens, à percer à jour leurs vices et leurs qualités. Mais surtout leurs vices, il faut l’avouer !
Le plus fou est qu’en touchant leur visage, il arrive à percevoir ce que les morts ont ressenti juste au moment de leur décès. Pour développer ce don et rendre les cadavres « plus vivants », il apprendra l’anatomie aux côtés de don Juan Robles, médecin légiste du Sud du Chili.
Dans ces contrées lointaines, balayées par le pampero, Velosito va découvrir son corps, les plaisirs charnels, la vie…
La mort est omniprésente mais elle rend ce jeune adolescent encore plus vivant. On s’y attache à ce gamin difficile, curieux et un peu bizarre même si on ne le comprend pas toujours et qu’il nous dégoûte parfois. Il est surprenant et profond. Un héros atypique, dans un monde trop peu connu. Tout semble magique et terre à terre à la fois.
L’apprentie traductrice que je suis s’y est peut-être trop attachée. Trop et trop vite.
La séparation risque d’être difficile…
Peut-on trop s'attacher ?
RépondreSupprimerLa difficulté de la séparation est à la mesure des joies que la rencontre a produites... donc elle est cette petite part de malheur au coeur de chaque bonheur (enfin, je crois !). En tous cas, s'attacher à ses personnages démontre vraiment une belle sensibilité. Et puis, c'est comme ça qu'on les rends attachants, non, ces petits êtres de papier ?
:-)
Myriam Chirousse