Rechercher dans ce blog

mardi 17 mai 2011

Zoé Valdes, Café nostalgia

Entre le stage et ma traduction longue, mes journées (et mes soirées) sont bien remplies!
Caroline propose quelques versions à rendre sur Tradabordo et c'est avec plaisir que je m'y colle.
Il ne faudrait pas que je perde la main....

Voici la première qui était à rendre pour le 10 mai. Je suis en train de faire celle du 20 :)

El muchacho de fragancia a Vetiver de 1874 ligada con cebollinos, preguntó en tono meloso si yo era hermana de Lucio y de Andró. Este último no pudo ocultar su hechizo y dejó el terreno libre, esa misma madrugada siguió viaje a Berlín. Sin duda le caí en gracia al barman de Montpellier. Al punto averigüé que de día trabajaba de maestro de cocina en Priscilla Delicatessen, restaurante antes situado en la calle Jane con la Sexta Avenida o Avenida de las Américas; ya no existe: en su lugar han abierto una dulcería fina. De noche lo contrataban para servir en fiestas. Terminé de tirar los rollos, los invitados fueron esfumándose por el pórtico, o por las puertas de las habitaciones. El camarero y yo nos escabullimos a la parte trasera de la residencia. Nos perdimos a través de una ventana en la madrugada olorosa, no sé por qué, a jazmines quemados. Nos arrebujamos en la escalera exterior del edificio, igualita a la que aparece al final de la película Pretty woman, por donde sube Richard Gere a rescatar a Julia Roberts de los malos vicios, mejor dicho, de la putería; una de esas escaleras de servicio que hay en Nueva York hasta para hacer pudines, nos pusimos a matearnos el camarero y yo.

***

Le jeune homme, au parfum de Vétiver de 1874 mêlé à de la ciboule, demanda d’un ton mielleux si j’étais la sœur de Lucio et d’Andró. Ce dernier n’a pas pu dissimuler son envoûtement et a laissé le champ libre ; il est parti en voyage pour Berlin ce matin même, très tôt. J’ai sans doute plu au barman de Montpellier. Immédiatement, j’ai réussi à savoir qu’en journée, il travaillait comme chef cuisinier à Priscilla Delicatessen, restaurant qui était auparavant situé au croisement de la rue Jane et de la Sixième Avenue ou Avenue des Amériques. Elle n’existe plus : à la place, on a ouvert une pâtisserie fine. La nuit, on l’employait pour servir lors de fêtes. J’ai arrêté de lui faire du charme, les invités se sont peu à peu volatilisés par le portail ou par les portes des habitations. Le serveur et moi, on s’est éclipsés à l’arrière de la résidence. On s’est perdus à travers une fenêtre dans la matinée qui sentait, je ne sais pourquoi, les jasmins brûlés. On s’est blottis l’un contre l’autre dans l’escalier extérieur du bâtiment, exactement le même que celui qui apparaît à la fin du film Pretty Woman et par où monte Richard Gere pour sauver Julia Roberts des horribles vices, ou plutôt, de la vie de prostituée ; un de ces escaliers de service qu’on trouve à New York même pour faire des puddings. On s’est mis à s’embrasser langoureusement, le serveur et moi.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire