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jeudi 18 novembre 2010

Les aventures de Monsieur A et de Mémé Paulette.

Granny and Dog par Miro42
Voici un texte que j'ai du écrire en partant de mots que nous avons prononcés en cours cette après-midi.
Les mots étaient : 
- aisselles, 
- Médor, 
- oeil, 
- effroyant (oui, oui, effroyant et non effrayant),
- Monsieur A,
- banquet, 
- Montoise (les délicieux gâteaux de Mont-de-Marsan que nous avons eu le plaisir de découvrir aujourd'hui),
- cendrier, 
- Mémé Paulette, 
- pipe,
- le dernier des mohicans, 
- merci,
- foutre là,
- géniteur,
- plein aux as,
- papillonneur (honte à moi. J'ai créé ce mot à partir du verbe papillonner),
- brousse,
- Tabaski (prénom sénégalais),
- volage.

La liste est longue... Chaque apprenti traducteur passe par cet exercice toutes les semaines. Vous trouverez les textes de mes camarades sur le blog de notre formation Tradabordo!
En attendant, je vous souhaite une bonne lecture (n'hésitez pas à dire ce que vous en pensez!)


Monsieur A. était un homme d’origine polonaise. Il avait fait fortune dans sa jeunesse et vivait dans une immense villa avec piscine et majordome.
Monsieur A. n’avait pas encore rencontré la femme de sa vie. Il parcourait le monde et les trente-six pièces de sa demeure tout seul. Enfin, pas tout à fait. Médor, le chien de sa grand-mère le suivait où qu’il aille. Médor était un pékinois qui avait été recueilli par Mémé Paulette il y avait cinq ans. D’ailleurs, Mémé Paulette avait elle aussi été recueillie par son petit fils Monsieur A. Elle perdait un peu la tête mais c’était une brave femme. Monsieur A. pensait toutefois que s’il était encore seul à son âge, ça devait être à cause d’elle.
Pour en revenir à Médor, il fut adopté par cette riche héritière polonaise dans un aéroport. Ses parents, Brutus et Lady Froufrou avaient péri écrabouillés par un escalator. Ce terrible drame bouleversa à tout jamais le pauvre petit chien qu’on ne pouvait consoler qu’avec des Montoises, ses gâteaux préférés.
Un jour, Monsieur A. organisa un grand banquet pour son anniversaire. Il demanda gentiment à Mémé Paulette de ne pas trop se faire remarquer. Avant que les invités n’arrivent, Monsieur A se lava consciencieusement les aisselles et se fit une raie bien droite. Il se prépara ensuite une pipe qu’il avait achetée au cours d’un de ses nombreux voyages en Afrique. Un homme l’avait taillée dans une des défenses d’un éléphant de la brousse. Monsieur A. avait même eu le cendrier assorti, une aubaine !
Tout était fin prêt. La cloche sonna et Monsieur A. fit un clin d’œil à son majordome qui ouvrit grand les portes de la villa. Les convives entrèrent et vinrent saluer leur hôte.
Quand ils furent tous là, ils s’écrièrent en cœur : Joyeux Anniversaiiiire !
— Merci, répondit simplement Monsieur A. Et, après avoir porté un toast, il les invita à se diriger vers le buffet.
Mémé Paulette et Médor étaient sagement assis à une table et Mémé parlait avec un jeune couple. Monsieur A. les rejoignit et s’assit en faisant un léger pet.
— Pardon, dit-il tout bas en pensant que personne n’avait entendu.
— Mon petit, tu pourrais être plus délicat ! C’est effroyant ces manières !
— Voici Mémé Paulette, je ne vous l’ai pas présentée ? – dit Monsieur A. pour tenter de changer de sujet – Ah ! Un moustique ! Je vais l’avoir ce… Qu’est ce qu’il vient foutre là ?
— Tu sais mon chéri, je disais à ces charmantes personnes que mon film préféré était Le dernier des Mohicans. Vous ai-je dis que la petite sauce au tabaski était dé-li-cieuse ?
— Tabasco, Mémé, tabasco…
— Oui, bon, tabasco, tabaski, c’est pareil non ? Je vous laisse, Médor réclame ses Montoises. Allez Médor, viens voir maman !
Monsieur A. s’excusa auprès du couple et s’aperçut qu’il ne les avait jamais vus auparavant.
— Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ?
— Je m’appelle Yousténa et voici mon frère Maciej. Notre géniteur était un plombier polonais plein aux as. Un papillonneur…
— Un homme volage, vous voulez dire…
— Oui, exactement.
— Que puis-je faire pour vous ?
— À vrai dire, c’est un peu gênant… Votre grand-mère a recueilli Médor il y a maintenant cinq ans. À cette époque, notre père était en parfaite santé mais aujourd’hui, il est mourant. Sa dernière volonté serait de voir Médor une dernière fois.
— Oh, je comprends. Il n’y a aucun problème…
— Il faudrait que votre grand-mère accepte de… de venir avec nous à Varsovie.
— Ne vous en faites pas, je vais lui en parler.
N’hésitant pas une seconde, Monsieur A. appela sa grand-mère et en profita pour toucher le derrière (mou comme du pot-au-feu en gelée, quelle déception !) de Yousténa.
— Hé, Mémé ! Prépare ton sac et ton toutou ! Tu repars dans ton pays demain matin !

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